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Rythme bas

Les graves grondent, frappent, cognent. Le rythme rempli en battements s’étend en injonction. Mes tripes entendent, se nourrissent de ces coups, mes muscles tressaillent,  ils deviennent fous. Je mets plus fort, encore un peu, juste avant la douleur, comme si dans la montée il y avait une félicité, un cri, une rage, un hurlement qui effacerait mes peurs.

La question se glisse : Pourquoi cela nous fait-il ça ? Pourquoi submergés d’ondes naissent les exaltés ? D’où vient cet ordre, cette autorité ? Pourquoi mon être aime profondément cela, être en joie d’un rythme sourd et effréné, pourquoi est-ce intelligible pour lui, pourquoi est-ce une invitation à suivre, à danser, à rire ou à pleurer ?

Cela pourrait ne pas être. Sauf si cela renvois à un principe plus fondamental, le symptôme d’une nature, d’une essence : Conscient de l’onde qui me traverse je deviens son miroir.

Mes oreilles perçoivent les ondes sonores, mon corps les sourdes vibrations, mes yeux les vagues lumineuses.

Le ruban de Moebius n’est pas la définition de l’infini, mais celle de l’empathie.

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