Intensité

Je pense à Kant. Je perçois l’être des choses dans ce temps et dans cet espace, car déjà en moi j’ai les conditions du temps et de l’espace. Les qualités de l’être sont du côté du sujet.

A une dimension, je sais que ce que je perçois existe, un point c’est tout. A deux dimensions, je perçois une ligne, une courbe, un hiéroglyphe. A trois dimensions, je sais où, je sais grand ou petit, je sais près ou lointain, je suis la norme de mes mesures. A quatre dimensions, je sais quand sur mon temps.

Mais dans ce fatras glacial de choses qui furent, sont ou seront, si tout n’est que fréquences, l’univers est bancale d’une carence : l’intensité, la puissance de l’onde, la quantité d’énergie, une intention, une affirmation, une rage, une fureur ou une grâce.

Je pense : mes murmures peuvent-t-ils être intenses ?